L' parlement d la Haott B·rtingn - institu Chubri - Du galo pourr astourr

L' parlement d la Haott B·rtingn

Artiq bani l' 7 du mouâz d julhèt 2016

In parlement qhi s ·rchonm

L' galo s caozz den lé touâz çinqhiem du soulérr d la B·rtingn istoriq : Il e Vilein·n, Louérr Atlantiq, le tièrr ô soulérr du Morbiyaun e lé deûz tièrr ô soulérr dé Côtt d'Ahaot. S’ée in parlement romaun du dmenn de wi. S'ée ahuchë « l' patouâz » itou, conm pourr tout lé parlement rejion·nao de Franç. Mée l’ tèrm-çi s pèrd de pu en pu a caozz qe s’ée deprizaunt e q'i n don·n pouint d'idée su l' tèrouer du caozë.

Conm lé-z aotr parlement d Franç, le galo ée en danjer d disparétt, surtout a caozz de la politiq d’ « abolisment dé patouèz » qe mni l’Etat françéez a parti d la Revoluçion françéezz. Parr le fètt, la politiq-la a frenë l'ajustaïj du galo é chanjment du vintiem sieq e sa q'a poussë l' mondd a s sèrvi rin q du françéez : alonjment du ten ecolier, chanjment dé métiéer, agrandisment dé vil, mouvanç pu fortt du mondd, devlopment d l'ecrit den la vî d tout lé jour, néssanç e forçisment d la telë e d la radio... Dedpée 2009, l'UNESCO a cllâssë l' galo enmél lé parlement "en graund danjer" den sn atlass dé parlement en danjer.

Dedpée l-z année 1970, n’a d pu en pu d mondd a s’interéssë den l’ galo. Enn glhanée d la literaturr d’astourr fu banî en 1982. Enn opçion ô baq ée ouvèrtt dedpée 1984 den l’academî d Renn. En 1993, in p·rmier-r albonm d'ec·rouée a Tintin fu t·rlatë en galo ; dedpée l’ ten-la, d’aotr t·rlatée on sourçë. En 1995, i’u in p·rmier motier deûz-caozéer d bani. Dedpée 2002, n'a Plum'FM qhi don·n enn dizenn d'ourr d'emission en galo châq sëmenn. Enn p·rmierr grâmérr sorti en 2005. E n'a bin d'aotr fëzurr qhi'on të minzz su pië dedpée. En vayaun tout sa, n’a d-z elu qhi s son engaïjë pourr la rcon·nésanç publliq de la lang. S’ée d minm q’ô mouâz d deçenb 2004, le Consalh rejionna d B·rtingn ·rcon·nu « ofiçialment, côtt la lang françéezz, l'egzistenç du b·rzon·nèq e du galo conm dé lang de la B·rtingn ». A ptitt fae, n'a enn cmunaotë linghistiq qhi s charpentt e qhi s'engaïj.

Nen savaer davantaij den Bretania

L' porta Bretania vou propôzz enn parchée su l' galo qhi fu redijée parr Chubri en 2014 : Le gallo, la langue de la Haute-Bretagne.

La langue de la Haute-Bretagne

Publié le 7 juillet 2016

Une langue qui se mobilise

Le gallo est parlé dans les trois cinquièmes est de la Bretagne historique : Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, tiers est du Morbihan et deux tiers est des Côtes d’Armor. Il s’agit d’une langue romane classée dans le groupe des langues d’oïl. Il est aussi dénommé "patois", comme pour toutes les langues régionales de France. Mais ce terme est de moins en moins utilisé du fait de sa connotation péjorative et parce qu'il ne donne pas d’indication territoriale suffisamment précise.

Comme les autres langues de France, le gallo est aujourd’hui menacé d’extinction, principalement du fait de la politique d’éradication des "patois" conduite par l’État français à partir de la Révolution française. En effet, cette politique a freiné l'adaptation du gallo aux évolutions du 20ème siècle et a favorisé l'usage exclusif du français : allongement de la scolarité, évolution des métiers, urbanisation et mobilité croissante, diffusion de l'écrit dans la vie quotidienne, développement des médias audiovisuels... En 2009, l'UNESCO a classé le gallo parmi les langues "sérieusement en danger" dans le cadre de son atlas des langues en danger.

Cependant, le gallo fait l’objet d’un regain d’intérêt depuis les années 1970. Une anthologie de la littérature contemporaine a été publiée en 1982. Une option au baccalauréat est ouverte depuis 1984 dans l’académie de Rennes. En 1993, un premier album des aventures de Tintin a été traduit en gallo ; d’autres traductions de bandes dessinées ont vu le jour depuis cette date. En 1995, un premier dictionnaire bilingue a été publié. Depuis 2002, Plum FM diffuse une dizaine d'heures d'émissions en gallo chaque semaine. Une première grammaire est parue en 2005. Et bien d'autres initiatives ont vu le jour ces dernières années. Dans ce contexte, des élus se sont impliqués dans la reconnaissance publique de la langue. Ainsi en décembre 2004, le Conseil régional de Bretagne a reconnu « officiellement, aux côtés de la langue française, l’existence du breton et du gallo comme langues de la Bretagne ». Peu à peu, une communauté linguistique se mobilise et se structure.

Pour en savoir plus

Le portail Bretania vous propose un dossier sur le gallo rédigé par Chubri en 2014 : Le gallo, la langue de la Haute-Bretagne.